Les sites permanents
Le Club du Vieux Manoir assure depuis de nombreuses années la gestion domaniale de sites permanents, dans différentes régions de France, avec toujours pour objectif de faire vivre ou revivre des monuments qu’elle a contribué et contribue à restaurer grâce à ses chantiers de jeunes bénévoles. Actuellement l’association a en charge deux sites permanents : le Château Fort de Guise (Aisne) et l’Ancienne Abbaye Royale du Moncel (Oise). Ceci se traduit par des programmes de restauration sur le long terme, l’animation des sites par l’accueil de visiteurs et par l’organisation de manifestations, permettant ainsi d’accueillir environ 40 000 visiteurs par an. La gestion des monuments permet également de mettre en place des séjours de longue durée, accessibles à tous sur plusieurs mois. La formation des participant.e.s est prise en charge par l’association et elle peut aboutir à une attestation de stage (voir activités/formation).
Les animations culturelles
Les ateliers pédagogiques
Les sites permanents proposent également tout au long de l’année des mises à disposition pour des événements particuliers (film, mariage, jeux de rôle, événement d’entreprise…), là aussi dans l’optique de faire vivre ses monuments et de les ouvrir au plus grand nombre.
Le Château Fort de Guise :
1000 ans d'histoire et d'architecture
Guise, verrou sur la vallée de l’Oise, doit à sa situation géographique d’être, du Xe au XXe siècle, une forteresse au cœur des événements européens, rattachée aux grands du royaume. À l’imposant château fort médiéval dominé par le donjon millénaire, les célèbres Ducs de Guise feront succéder au XVIe siècle une des plus grandes places fortes bastionnées du nord de l’Europe. Son étonnante modernité lui vaudra l’attention de Vauban, l’architecte militaire de Louis XIV. Le Château de Guise va ainsi devenir une forteresse de 17 hectares, ceinturée à l’époque par plus d’1.5 km de remparts ; 4 hectares de douves assuraient la défense du site et le rendaient quasiment imprenable. Mais à partir de la guerre de 1870, les défenses se révèlent obsolètes face au développement de l’artillerie. Le site devient alors un lieu de casernement pour l’armée française, jusqu’au début du XXe siècle.
Lorsque cessent les tumultes de la Première Guerre mondiale, le Château Fort de Guise est ruiné, bombardé, mais il est loin d’être anéanti : son architecture demeure bien lisible sur la colline, dominant encore la ville. L’Etat décide cependant de sa vente en 1923. Les divers propriétaires qui le rachètent transforment le Château en carrière de pierres et en décharge publique. Ces utilisations provoquent très vite une série de dégradations et même d’éboulements, sur la voie publique, d’une partie d’un rempart qui sera finalement dynamité. Maurice Duton fonde alors, en 1952, le Club du Vieux Manoir, une association de jeunes bénévoles qui va œuvrer à la sauvegarde, à la restauration et à l’animation du Château Fort. L’association et ses jeunes bénévoles en camp-chantier-patrimoine sont aujourd’hui intervenus sur plus de 250 monuments dans toute la France ; et ils ont, plus de 60 ans après, toujours en charge le Château Fort de Guise !
L’abbaye du Moncel :
une abbaye reconvertie
Fondée par Philippe IV le Bel en 1309, l’Abbaye est située dans l’Oise, aux portes de Pontpoint et de Pont-Ste-Maxence, le site de l’abbaye royale du Moncel s’étend sur 6 hectares de terrain, cernés d’un mur d’enceinte en pierres bien appareillées, contreforté sur une section longeant l’Oise. L’enceinte, bordée au Nord par l’Oise, et au Sud par la route nationale conduisant de Pont-Ste-Maxence à Verberie, clôt un parc planté de tilleuls, saules, platanes et chênes, arrosé de sept sources éparses, et agrémenté d’un plan d’eau, nouvellement créé, d’un vivier et d’un réservoir, daté du XIVè siècle. Ce parc conserve les témoignages, évidents ou encore secrets, de la lointaine et constante occupation du site. D’après les textes, la zone Est recèle par exemple, les vestiges d’un habitat carolingien.
Une butte médiévale, certifiée au XIe siècle, se situe dans la partie Sud-Est du parc. Là, deux tours, dites « Tours de Fécamp », parfaitement conservées, témoignent de l’existence du Château-fort des capétiens (résidence de Philippe IV le Bel), qui avaient établi ici un château royal en plein cœur de la forêt d’Halatte. Les bâtiments abbatiaux du XIVè siècle, forment un U dans la partie Nord-Ouest du parc. Ils se trouvaient autrefois clos au Sud par l’église abbatiale, détruite à la révolution et sont complétés contre le mur d’enceinte, par un édifice dit « la maison des pères », ancienne infirmerie et maison des hôtes de l’abbaye.